Conférence organisée au Centre Beaulieu, par les Amis de la Part Dieu. 05 56 48 22 10

Avec le P. Collas
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Thème de l'année: L'Eucharistie

A PROPOS DE L'EUCHARISTIE

L'homme peut-il être divinisé ?

(salle Saint Fort. 13 octobre 2002)

 

Pourquoi parler de divinisation à propos de l'Eucharistie ? Qu'a la messe à voir avec la divinisation ? En fait, bien qu'aujourd'hui nous n'aborderons pas directement le thème de l'eucharistie, (nous y reviendrons au prochain Beaulieu) parler de la divinisation de l'homme, sera déjà dire l'essentiel de ce que nous nommons l'Eucharistie. Nous y reviendrons au prochain Beaulieu.

Notre connaissance de Dieu évolue, inévitablement : avec l'aide du St Esprit, nous approfondissons la connaissance du fantastique projet de Dieu. La position qui consiste à dire que l'homme est en cours de divinisation, appartient à ce « projet ». Elle est encore mal admise par les chrétiens. Et pourtant elle s'inscrit dans une longue tradition. Depuis le psaume 8 qui l'ébauche timidement : « Qu'est-ce que l'homme (…) ? Tu l'as fait un peu moindre qu'un Dieu. » ; en passant évidemment par le Christ, qui reprend l'idée et renvoie les juifs à leur Loi : « N'est-il pas écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux ? » (Jn. 10,34) jusqu'au Père de l'Eglise, Athanase (295-373) : « Puisqu'il s'est fait homme pour que nous soyons faits dieux. » C'est dans cette tradition que nous nous situons aujourd'hui.

 Que veut-on dire en théologie quand affirme que l'homme peut être Dieu ? Cela ne peut pas vouloir dire, bien sûr, qu'il est en train de devenir la personne même du Père, ou du Fils, ou de l'Esprit Saint. Non, il est une personne humaine, autre que les Personnes de la Trinité, mais une personne qui est bien de la nature de Dieu.

Dans les textes proposés au début de cette rencontre, le Seigneur parle bien de divinité au sujet des humains. Or à cette parole de Dieu, les chrétiens opposent toujours un doute. Dès les 1 er siècles du christianisme, pourtant encore très proches des vues de l'Ancien Testament, des théologiens abordent cette question : deux citations seulement : « Jamais l'homme n'aurait été divinisé si le Verbe n'était pas, par nature, le propre et véritable Fils de Dieu. » (Athanase d'Alexandrie 295-373.) « Nous avons été appelés « des dieux » parce que notre union avec lui nous a fait participer à sa nature divine et ineffable (…) Aussi Dieu lui insuffla-t-il (il s'agit de l'homme) une haleine de vie, c'est-à-dire l'Esprit que le Fils procure à la nature raisonnable pour la transformer en la forme suprême, la forme divine . » (Cyrille d'Alexandrie 380-444.)

La volonté de Dieu, le secret de son plan quand il lançait sa création, était de faire des dieux. Mais cette affirmation éblouissante qu'avaient perçue, nous venons de le voir, les premiers chrétiens, a laissé peu de traces dans notre mémoire.

Pourtant, si l'AT a laissé filtrer l'idée que l'homme serait Dieu, il a fallu que Dieu ait parlé fort. La chose allait tellement contre la mentalité de l'AT ! Pour percer la carapace de pessimisme dont il enveloppait l'homme, il fallait que Dieu mette dans son affirmation toute la violence de sa tendresse et de sa certitude : immense force des poumons et du cœur de Dieu qui s'insuffle (Cyrille d'Alexandrie) dans l'homme !

Jésus a repris à son compte cette révélation que son Père avait lancée par les prophètes. Il était venu redire cette parole du Père, avec les lèvres autorisées du Fils qu'il était, et à sa manière : en fait, s'il est venu sur terre, ce n'est point tant pour nous sauver du péché (le péché subsiste encore) que pour nous sauver de la désespérance. Il a repris, à l'encontre du fond sonore méprisant qui enrobait l'homme, cette parole de la Genèse : vous êtes « à l'image de Dieu ». Et il a donné sa vie pour signer l'authenticité de ce message. Mais les apôtres, formés déjà par l'AT, avaient sur l'homme les mêmes vues sceptiques que leurs Pères. Les juifs étaient écrasés par la certitude que l'homme est un révolté. Et cette certitude a franchi la frontière du NT. Nous avons donc hérité de ces vues sous cette forme : « l'homme destiné à être Dieu est en réalité un pécheur. »

Deux mille ans après que Jésus soit venu « sauver l'homme de désespérer », où en sommes-nous ? Nous ne sommes pas arrachés au péché. Mais nous sommes sauvés de désespérer. Nous portons tous au plus profond de notre instinct le plus impénétrable (sur lequel nous sommes bâtis), la certitude inconsciente que nous serons Dieu. Tous les vivants, même ceux qui n'ont pas la foi, la portent dans leurs « fondations ». Mais qu'ils la portent inconsciemment ne les empêche pas d'en vivre. C'est d'ailleurs ce qui explique que le monde ne se soit jamais lassé de poursuivre son aventure malgré les souffrances, les problèmes, les désespoirs : parce que plus fort que toutes les peurs et les cris de mépris dont on l'entoure, l'homme pressent qu'il est fait pour être dieu.

Or, face à cette « certitude inconsciente » qui nous habite et qui explique que la vie dure encore, les religions continuent de dire : « vous êtes pêcheurs », mais hésitent à affirmer que : « vous êtes divinisables ». Voilà où pourrait se nicher encore le risque de désespérer : nous sommes faits pour la grandeur la plus fantastique qui soit, mais face à cette affirmation de Jésus qui se traduit en nous comme un pressentiment de grandeur, on oppose et ressasse le relent du péché : « tu es pécheur, l'image de Dieu en toi s'est effacée. »

Cet instinct, pourtant, est profond qui surmonte en nous la déception et nous répète inlassablement que nous ne sommes pas des ratés, mais que Dieu fait de nous des dieux. D'ailleurs notre espérance que cela se fasse, tient toujours : il y a plus que jamais des jeunes pour croire et des aînés pour être fidèles.

Il reste que pendant des siècles, les communautés chrétiennes, qui ont pourtant beaucoup fait pour l'humanité, n'ont pas toujours porté haut ce témoignage. Jusqu'à ce que Vatican II, sur décision de Jean XXIII rassemblant les évêques du monde entier, reprenne, à sa manière, ce message du Christ : nous sommes porteurs d'une nouvelle explosive, qu'aucune philosophie n'a pu imaginer, mais nous l'avons ensevelie sous des gravats et sous des certitudes adverses. Il faut la libérer (l'aggiornamento), souffler sur ces poussières pour que l'on voie plus clair ce que Jésus est venu nous annoncer.

Aujourd'hui, nous risquons de recouvrir de nouveau cette révélation, de la poussière la plus terrible qui soit : le pessimisme. Même l'Eglise, éblouie et convertie par Vatican II, parle plus du péché et de l'échec, que de la divinisation qui pourtant est en cours. Nous qui sommes les héritiers des apôtres, nous sommes comme eux, chargés de révéler à nos frères qu'ils sont du matériau divin . Chargés donc de prendre le relais de Vatican II pour ensemencer notre civilisation, de cet optimisme réaliste qu'il a ravivé.

En conséquence, nous sommes les jouets du diable (l'opposé absolu de Dieu), chaque fois que nous ne soulignons chez un frère, que le négatif. On le désespère alors qu'on pense se grandir en soulignant sa petitesse. D'un coup de langue, nous lui cachons qu'il est le lieu d'une fantastique évolution et en voie de divinisation. Et plus grave que de cacher sa beauté, nous pouvons détruire en lui la certitude qu'il est beau, et le courage de poursuivre sa construction. Nous pouvons le pousser à ne plus croire en lui. Un homme qui ne croit plus en lui n'aspire plus à aller plus haut, à l'infini. Sa désespérance ne peut que nous gagner. Nous devenons, sans le vouloir, sans doute, ennemis de Dieu et ennemis de l'homme. Alors que le seul salut pour nos contemporains est qu'ils pressentent qu'ils sont happés par un mouvement auquel leur intelligence et leur cœur ne demandent pas mieux que de collaborer, et qui doit les mener plus haut même que le « surhomme » auquel rêvent leurs adolescents, et qui est la divinité. La seule manière de sauver l'homme c'est de lui apprendre inlassablement qu'il est fait pour être dieu.

« Ils seront appelés fils de Dieu  » et «  j'ai dit : vous êtes des dieux » . La parole de Dieu, dit Jésus, ne peut être remise en question. Pour y être fidèle, l'Eglise doit aujourd'hui parler plus de la divinité qui est en gestation dans l'homme, que du péché qui n'a pas d'autre pouvoir que de la freiner. Devant ces humains, capables de grandeur, capables aussi de faiblesse, d'égoïsme, d'échec, le christianisme doit dépasser ses habitudes de dénonciation du mal pour s'investir, avec eux, dans la conquête de la fierté. Il doit désormais leur dire que la beauté qui est en eux, ils ont à la faire fructifier, même si souvent elle les laisse déçus comme une œuvre inachevée. Il doit leur dire « à temps et à contretemps », qu'ils sont dans l'histoire avec pour tâche de construire la personne que chacun d'entre eux doit être, et dont génétiquement ils ont reçu la capacité. Qu 'ils s'investissent dans le travail d'accouchement qui fait l'évolution se tordre de douleur, mais souvent aussi de joie, et toujours de grandeur. Pour qui sait voir.

Que vous soyiez de plus en plus avancés et solides ; que votre beauté soit de moins en moins altérable ! Dites-vous bien que vous êtes sur terre, plus pour cultiver votre beauté originale que pour lutter contre votre mal. Contrairement à Dieu qui n'a pas eu, lui, à se construire, vous êtes inachevés, vous êtes sur un chantier, mais vous y êtes appelés à travailler, au milieu des hommes, à une construction, unique pour chacun d'entre vous, et finalement commune à tous, qui est votre divinisation : que, hommes, vous soyiez dieu.

Cela vous paraît dur à admettre ? Alors, et pardonnez la trivialité de l'image, acceptez cette comparaison tirée du bon sens : les chiens ne font pas des chats. Un chien fait un chien. Un homme fait un homme. Et Dieu ? Pourquoi penser qu'il aurait eu à inventer pour nous une autre vie que la sienne ? Par habitude de nous mépriser, nous avons installé dans nos consciences la pensée que nous n'étions pas « capables de Dieu ». Et pourtant, nous savons bien que celui qui sort d'un père, même s'il n'est pas son père, a la nature de son père. Or la véritable et absolument première source de toute existence, c'est Dieu. C'est Dieu qui est mon père. Nos parents ne donnent pas leur vie, mais la vie qu'ils ont reçue : celle de Dieu. Donc, né de Dieu, je suis Dieu.

Non, Dieu n'a pas inventé une autre vie que la sienne, pour nous la donner. Ils nous a donné la vie qu'il possède, la seule, la sienne. Seulement , nous, nous ne vivons qu'en rodage ce qu'il vit à l'absolu. Peu à peu, pourtant, nous nous accoutumons à être dieu. Ainsi : l'amour nous paraît de plus en plus naturel et nous sommes scandalisés lorsqu'il manque quelque part. Nous nous accoutumons à construire de plus en plus « haut », et à tellement dompter la maladie que nous nous révoltons si nous n'y parvenons pas. Nous nous accoutumons à dépasser le mur du son, à voyager loin de la terre. Nous nous impatientons des limites, car, inconsciemment, nous sentons qu'elles ne sont pas notre milieu. Nous sommes « du dieu », déjà, du matériau divin. Tel que nous sommes, nous avons la nature de notre père. Et notre père, c'est Dieu.

C'est vrai, Dieu, lui, n'a pas à se construire. Il est de toujours. « Rien » ne l'a précédé. Il n'a pas de père, il est sa seule source. Nous ne sommes pas dans la même position : nous avons commencé ; nous sommes déjà du divin mais en construction. Nous sommes des bébés-dieux. Un bébé, ce n'est pas encore achevé : que de routes à faire, de chutes à subir, de victoires à remporter, que d'ossatures à dresser encore ! mais c'est déjà de l'homme et c'est déjà du dieu. Désormais, pour expliquer la difficulté de la vie, plutôt que de dire : « Vous êtes des pécheurs », disons « vous êtes des dieux sur un chantier, mais déjà des dieux. »

Tout ce que je sais sur Dieu, par-delà ce que le Christ m'en a dit, c'est sur le visage des hommes que je l'ai découvert. Vos traits sont des traits de Dieu en ce sens qu'ils sont de la même nature que les siens. Ils sont à son image tout en étant les vôtres. C'est pourquoi la seule réalité visible qui puisse me parler de la beauté de Dieu, c'est vous. Il n'y a pas, et pour cause, de meilleur visage que votre visage pour m'ouvrir le visage de Dieu.

Mais alors, nous avons une résolution à prendre. Chaque fois que nous disons du mal de quelqu'un, nous crachons sur son visage et nous lui cachons à lui-même sa beauté. Nous crachons sur le visage du Père et sur le nôtre. Un homme, c'est sacré ! La position que l'on adopte trop souvent devant un homme (le jauger, le critiquer), n'est pas la position du Christ : lui s'est mis à genoux devant ses apôtres (le lavement des pieds) : car avec ses yeux de Dieu, parfaitement lucides, il voyait en eux la beauté de Dieu, une beauté fulgurante. A nous d'adopter définitivement la même position. Nous pouvons fortifier l'espérance de l'homme, l'aider à croire qu'avant tout il est beau et peut encore grandir en beauté. Si nous voulons aider la vie à avancer, la beauté à croître et l'homme à ne pas désespérer, ne crachons jamais sur le visage de qui que ce soit : ce visage est de même nature que le visage de Dieu.

Nous avons donc le « droit » de planter nos yeux dans ceux de Dieu, sans rougir de ce que nous sommes, face à lui. Il s'agenouille devant nous. Car pour lui, nous sommes « du dieu construit par l'homme », un dieu qu'il n'aurait pas pu faire tout seul. Oui, tu es mon Père, je suis ton fils. Tu es Dieu, je suis Dieu.

Il n'y a pas de sagesse aussi humaine que cette religion qui révèle à l'homme qu'il est Dieu. Qu'est-ce qu'un surhomme à côté d'un dieu ? Que les chrétiens dépositaires de cette certitude, la cultivent !

Questions

-Comment peut-on révéler à l'autre sa beauté dans une situation d'échec ?

A chacun d'entre nous de trouver comment passer du constat d'échec à la présomption de la beauté. Il ne s'agit pas de nier le négatif. Ce serait une grave comédie. Si on est obligé de le constater, il ne faut pas l'infliger comme une humiliation ou une injure, mais faire l'impossible pour ne pas écraser, ni désespérer, passer très vite à du positif et terminer l'échange en soulignant une réussite, présentée non pas comme une flatterie mais comme une constatation.

-Existe-t-il des fils du démon ?

Celui qui fait du mal est enfant de Dieu. Il garde la nature de Dieu. Mais le démon n'a pas d'enfant, car la haine ne donne pas la vie. Seul Dieu a des enfants.

Se dire devant un acte intolérable, qu'il y a toujours, à côté, beaucoup de grandeur. Il faut insister sur la grandeur qui existe, ne manquer aucune occasion de dire le positif. Si nous étions moins pessimistes, si nous ne nous contentions pas de condamner, il y aurait moins de mal. Il faut entourer les jeunes, notamment, de moins de scepticisme. Ils ont surtout besoin d'être encouragés et reconnus. Tout vivant est enfant de Dieu et Dieu. Et pour qu'il le réalise, il faut lui révéler sa beauté et l'aider à y croire. Certains regards donnent la vie, d'autres étouffent.

-Il est difficile de passer du terme « enfant de Dieu » à « Dieu » : l'homme est si petit !

La définition de l'homme donnée par la bible n'est pas qu'il est petit, mais qu'il est à l'image de Dieu. Le terme « Dieu » est peut-être ambigu, parce que, quand on dit « Dieu » on voit la personne de Dieu. Or, bien sûr, nous ne sommes pas la personne du Père, ni du fils, ni de l'Esprit. Nous sommes Dieu de nature mais nous sommes notre propre personne. La théologie chrétienne doit être logique : un fils est de même nature que son père.

D'ailleurs, la difficulté n'est sans doute pas tellement d'admettre que nous soyons Dieu ; elle est de nous détacher de la position dans laquelle nous avons été élevés et où on nous apprenait à mépriser le pécheur que nous ne pouvions pas ne pas être. Cette manière de voir n'était en réalité qu'une étape vers une vérité plus profonde. La révélation se poursuit, l'Eglise continue de réfléchir, et aujourd'hui nous découvrons que fils de Dieu veut dire Dieu.

-Dire que l'homme est Dieu sous-entend qu'il est achevé. Il faudrait dire « Dieu en devenir ». Ce qui est en devenir, en construction, c'est sa personne, mais pas sa nature.

-Tout vivant est enfant de Dieu : ce n'est donc pas limité à l'homme ?

Les animaux, la montagne, la mer, aussi beaux soient-ils, ne sont pas enfants de Dieu. Il faut une conscience pour entrer en relation filiale avec Dieu. Bien sûr, la matière sera associée à la fête des enfants, car Dieu ne peut accepter que la beauté de la création soit détruite. Mais la matière ne peut pas être enfant de Dieu car elle n'est pas une personne consciente. Elle est pourtant créature de Dieu, et elle porte quelque chose de sa beauté. Au titre de sa beauté, elle est éternelle.

-Comment rendre compte qu'il y ait, structurellement, dans l'homme, de la haine à côté de l'amour ? L'homme est structuré sur l'amour. L'être humain est une personne, et la personne est fondamentalement une relation. Mais la relation n'est vraiment constitutive de l'être que si elle est positive. Si l'être existe, c'est qu'il a à sa base la volonté d'aimer. Mais parce qu'il est en voie de construction, il arrive que la relation puisse mal fonctionner. La haine n'existe pas en soi, c'est un manque d'amour. Elle n'est pas une structure, elle fonctionne comme un « lierre » agrippé sur l'amour. Comme cette structure est en rodage, elle connaît des échecs. Mais c'est l'amour qui est à la base. La haine, comme la rivalité, est un mauvais fonctionnement de l'amour.

-On parle des 2 natures du Christ : humaine et divine. Elles sont donc distinctes ?

C'est l'évolution de la théologie qui est en question. La théologie dans laquelle nous avons été élevés enseigne qu'il y a deux natures dans le Christ, humaine et divine. Sans doute peut-on dire, maladroitement – mais c'est normal dans un tel mystère – que le Christ n'a pas eu une nature supplémentaire, mais qu'il a fait l'expérience de la divinité sous l'angle de l'humanité, c'est-à-dire qu'il a aussi vécu la divinité comme nous la vivons, humainement ; c'est-à-dire que tout en possédant la nature divine « de toute éternité », il a aussi expérimenté, comme nous, ce que c'était de l'acquérir. Mais il n'a pas changé de nature pour autant.

N.B. Nous préparons un recueil de textes sur ce sujet de notre divinisation. Ces textes émanent de Pères de l'Eglise et de théologiens d'un peu toutes les époques. Il montrera que notre recherche se situe dans une tradition plus longue que la vie de l'Eglise elle-même.

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