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Septembre 2000. Retour de Rome. Tor Vergata.
Un étudiant raconte à ceux de son équipe qui n'y étaient
pas :
« Ce qui m'a le plus accroché, c'est ce jeune qui après
avoir parlé est allé, comme les autres, saluer le pape. Mais
lui, il s'est jeté dans ses bras et il y est resté. Grâce
à l'écran géant, on a bien vu qu'un évêque
lui faisait signe de s'en aller. Mais il est resté. Le pape ne l'a
pas renvoyé. Il l'a gardé dans ses bras. »
Le groupe se tait. On a bien vu que Xavier a été touché.
« Qu'est-ce qui t'a accroché, là 1 »
Xavier hésite.
« Il m'a semblé voir la tendresse. Le pape, c'était
comme si c'était Dieu. Le jeune, c'est comme si c'étaient
les hommes. Et Dieu qui ne chassait pas les hommes de ses bras. C'est ça
qui m'a touché. »
Merci Xavier. C'est ça, l'oraison. Les hommes,
dans les bras de Dieu, aussi souvent qu'ils veulent ou qu'ils peuvent,
chaque jour, même quand ils ne savent pas. Et Dieu qui ne les chasse
pas. Pour que son amour les réchauffe et qu'ensuite, ils s'en aillent
vivre.
L'auteur est prêtre diocésain.
Après avoir été vicaire, il a enseigné dans
un collège, dans un petit séminaire, puis a été
curé d'une paroisse urbaine. Par la suite, il a réfléchi
à ces expériences pastorales au cours de plusieurs années
d'études de théologie dans le cadre de l'Institut supérieur
de théologie et de philosophie de la Compagnie de jésus,
de Paris.
Et maintenant, il participe à la recherche théologique de
groupes de laïcs à Bordeaux et à Paris.
La critique
Nouvelle revue théologique Janvier/Mars 2004
COLLAS R., Ton visage. Faire oraison, Nantes, Siloë,
2003, 22x15, 143 p., 18 €. ISBN 2-84231-235-X.
L' A. est prêtre diocésain et anime des groupes
de recherche destinés aux laïcs, à Bordeaux et à
Paris. Il nous livre ici une théologie simple, concrète,
claire, allant à l'essentiel, solidement basée sur l'Écriture,
partant de paraboles qui parlent (de fines observations, surtout des enfants).
Voici un «Traité» sur le vrai Dieu, la création,
l'Amour du Père qui nous fait vivre, nous recharge lorsque nous
nous blotissons plus profondément et sciemment dans ses bras; ne
sont pas oubliées les distractions qui prouvent que nous n'y perdons
rien de nos relations, tant l'action discrète de Dieu nous donne
vie, réchauffe sans nous dispenser d'une saine autonomie de décision,
d'engagement et de courage.
«Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas
dans le Royaume de Dieu». Conviction boule- versante que chacun
est aimé gratuitement, inlassablement, même ceux qui l'ignorent,
sans exclusion ni violence, avec de très belles pages sur la mémoire,
l'imagination, le centrement sur l'essentiel. Bref, un livre à
lire pour s'initier à la prière et à une foi vécue,
classique sans jamais être banal, éloquent et profondément
humain, accessible, simple dans sa profondeur complexe. - G. Navez, S.J.
Bulletin de Spiritualité Monastique. (2004/2)
1111 Robert COLLAS, Ton visage. Faire oraison. - Nantes,
Siloë, 2003, l44p.
La seconde étreinte, celle d'un jeune qui, à Rome, se jette
dans les bras du Pape, forme inclusion avec la première: celle
du père accueillant son deuxième fils, celui qui était
parti. . . faire sa vie. Entre les deux, le livre en lequel 1 ' A., par
de tout petits chapitres bien construits, où ne manquent ni les
souvenirs personnels, ni les histoires, dans un langage simple, direct,
répond aux questions que se posent jeunes ou moins jeunes au sujet
de la prière. Tout est centré sur la présence de
Dieu, l'intimité à laquelle il nous appelle. Tout revient
« aux bras de Dieu ». D'aucuns pourraient craindre que ne
soit pas suffisamment présente la dimension de transcendance. Brigitte
Bouillon, Chambarand
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